Riley vient d'une famille riche, les Rhodd. Cette dernière semble parfaite, un couple de parents aimants, deux fils beaux et intelligents, sauf que cette famille est tout ... sauf une famille ! En effet, en raison de leur travail respectif les parents de Riley n'ont presque jamais été à la maison à s'occuper de leurs enfants, ces derniers se faisant élevé par des nourrices. C'est surement pour cette raison que Riley est rapidement devenu quelqu'un d'indépendant. Il n'aime pas ses parents, et n'a pas honte de le dire, d'ailleurs il a du mal à les considérer comme tel, ne les connaissant pas réellement. Il préfère ne rien avoir à faire avec eux, et se porte beaucoup mieux ainsi. ❊ Riley a un grand frère Finn. Les deux se ressemblant assez, sans toute fois être de parfaite copie l'une de l'autre, ils ont vite noué une grande complicité, surtout que leur parents n'étant jamais là, ils ont du grandir l'un avec l'autre. Finn c'est un peu le modèle de Riley, même si il ne l'avouera jamais. Ils se taquinent occasionnellement, s'engueule souvent, mais si vous faites du mal à l'un d'entre eux, l'autre ne va pas être content. De plus Riley est très proche de la fiancée de son frère Marley, qui est d'ailleurs sa meilleure amie, et est très heureux pour lui. ❊ L'amour, c'est un mot qui n'a aucune signification pour le jeune Rhodd. Il ne connait qu'un amour, le fraternel qu'il entretient avec Finn. Il n'en a jamais eu de ses parents, et ne parlons même pas d'une relation durable et stable avec une fille. Riley c'est un coureur de jupon, un don juan qui ne veut qu'une chose : augmenter son tableau de chasse. Il n'a pas honte de ce qu'il est, c'est tout le contraire, il aime montrer à tout le monde de quoi il est capable. Il a d'ailleurs déjà couché avec une de ses professeurs juste pour clouer le bec à ses camarades. Cependant, Riley ne serait pas contre de trouver la femme qui fera battre son coeur plus fort. ❊ Pour lui, l'argent est quelque chose d'important, mais pas dans le sens où vous pourrez le croire. Oui il vient d'une famille très riche, et oui pendant des années il a clairement abusé de l'argent de ses parents. Cependant, aujourd'hui Riley ne veut plus de cet argent et veut pouvoir en gagner lui même, à la sueur de son front, comme le font les vraies personnes. Pour ça on ne va pas dire qu'il a trouvé la meilleure solution. ❊ Depuis son adolescence, Riley a prit une mauvaise, très mauvaise habitude, celle de faire des conneries pour se faire remarquer. Il aime bien être le centre d'attention du monde, pour ça il est vraiment narcissique. Il a enchainé les joints, les fêtes, l'alcool, les filles, les vols, et a souvent fini en garde à vue. Bien entendu, grâce à papa et maman il s'en est sorti avec un casier vierge. Sa dernière connerie, et surement la plus grosse, faire ami-ami avec un fournisseur de drogue. Ce dernier a décidé de le faire travailler pour lui en temps que dealer, et Riley avide de sensations fortes et d'adrénaline a tout de suite accepté la proposition. Cela fait donc plusieurs mois qu'il vend de la drogue en essayant de ne pas se faire prendre. ❊ Malgré son attitude de méchant garçon et son don naturel pour se mettre dans des situations pas facile, Riley est un excellent élève. Passionné par l'écriture et la magie que les mots peuvent avoir, il a décidé de suivre des études de lettres sans avoir aucunement besoin d'y réfléchir longtemps. Il est actuellement en troisième année, et aimerait devenir journaliste par la suite, mais ne sait pas encore dans quelle branche. ❊

Couché depuis deux bonnes heures sur un lit en fer, j'avais le dos en compote. Je me relevais, faisant les cent pas dans la petite cellule où l'on avait décidé de m'installer pour la nuit. Les murs étaient en briques blanches à la base, virant légèrement au gris et au jaune dans l'état actuel, il y a un lit avec une couverture verte en laine, un lavabo blanc neutre et des toilettes. Le stricte minimum. Je soufflais, cognant dans le mur pour montrer ma colère. J'étais pourtant seul dans cette cellule, comme dans la vraie vie. J'entendis un grognement qui provenait de la cellule d'à côté. Je me penchais aux barreaux pour voir mon voisin. C'était un ivrogne, surtout arrêté pour avoir roulé tout en étant saoul, qui avait des cheveux long coiffé en une queue de cheval qui ne tenait plus en place. Il portait une chemise tachée à carreaux. Il me lança un sourire et me fit un clin d'oeil. Prenant peur, je préférais reculer me rasseyant sur le lit. J'entendis alors des bruits de pas, s'en suivit d'une porte qui s'ouvre. Apparu alors un policier portant en main un trousseau de clefs, accompagné par un grand homme brun portant un costume élégant et une femme brune à peine plus jeune que lui portant elle un tailleur gris. "Rhodd, tes parents ont payé la caution." S'écria le policier, ouvrant alors la porte de ma cellule pour me laisser sortir, la refermant derrière moi. Ma mère me prit dans ses bras. Je ne réagis pas. Sans un mot nous nous dirigions vers la voiture familiale, une grande espace noire qui ne faisait que montrer encore plus la richesse de la famille Rhodd. Je m'installais à l'arrière du véhicule, mes parents à l'avant. Je claquais ma porte avant d'attacher ma ceinture sans jamais leur lancer un regard. "Tu nous déçois Riley, ça fait déjà trois fois que tu finis en garde à vue ! On ne va pas payer à chaque fois pour tes erreurs." S'exclama mon père en me regardant à travers le miroir qui se trouvait en haut à sa droite. Je roulais des yeux et toujours sans lui porter un regard je lui répondis avec un ton des plus calmes. "Tu le fais pourtant à chaque fois." Il ne répondit pas. Ce fut alors au tour de ma mère de vouloir jouer un rôle qu'elle n'avait pas eu la décence de jouer pendant toutes ces années, ni pour moi, ni pour mon frère. "S'introduire dans une épicerie pour voler de l'alcool, quelle idée !" Je souris, assez fière de mon coup. Ce n'était pas une de mes meilleurs idées, mais j'étais assez fière d'avoir réussi à m'introduire dans une épicerie sans soucis. Ce qui me fut fatal, c'était la vielle dame qui habitait au dessus. "Si il y en avait à la maison, j'irais pas en voler." Ma mère fit une moue choquée et se blottit dans son siège, regardant par la vitre. La famille Rhodd, en apparence parfaite, était bien loin de l'être.

Il faisait aussi noir que possible en ce soir d'été. Je claquais la porte de ma voiture, marchant tout droit vers une ruelle sombre où se trouvait trois personnes. La première était un homme d'une trentaine d'années, fumant une cigarette, habillé d'un costume gris qui montrait son élégance. Les deux autres étaient deux hommes taillés plus grand que la normal, et très musclé. Ses chiens de garde. Je ravalais ma salive en pensant à la situation dans laquelle je m'étais encore fourré. J'arrivais enfin à leur hauteur quand l'homme du milieu, celui qui était bien habillé, se releva pour s'avancer vers moi avec un sourire malicieux sur les lèvres. "Rhodd." Dit-il en me souriant avant de me taper amicalement sur l'épaule. Je lui souris, le saluant d'un signe de la tête. Il faisait encore plus peur dans le noir dans une rue déserte qu'habituellement. "Tu voulais me voir ?" Lançais-je voulant aller droit au but. Il fit quelques pas en avant, avant de se retourner d'un coup sec pour me regarder droit dans les yeux. "Tu crois vraiment que tout ça c'est un jeu ? Si tu te fais chopper, je me fais chopper, et si je me fais choppais, je me fais tuer. Toi de même. T'as envie de mourir ? Alors va t'acheter un flingue, moi non." Ses paroles me glacèrent le sang. C'était bien la pires des idées que j'avais eu de travailler pour un fournisseur de drogue, qui lui-même travailler pour un des gros bras de la mafia. J'avais touché le fond comme jamais avant, et je n'étais pas prêt de m'en sortir. "La prochaine fois que tu veux te faire de nouveaux clients, assure toi qu'il y a pas un flic qui te surveille dans le quoi ! Je me suis fais comprendre ?" Je ne répondis pas, incapable de pouvoir prononcer un mot ou de bouger un de mes membres. Il roula des yeux, recula et fit à ses deux gardes d'approcher. Ils me firent alors tomber à terre avant de me tabasser. D'un signe de la main de la main, leur patron, et le mien aussi, leur fit signe d'arrêter. Il s'avança doucement vers moi avant de s'agenouiller. "Et là, je me suis fait comprendre ?" Je fis oui d'un signe de la tête. Il sourit, satisfait de lui, se releva et s'en alla. Une minute plus tard je me trouvais seul dans une ruelle glauque, un liquide chaud coulant de plusieurs endroits de mon visage comme mon nez, mon arcade droite et ma lèvre. J'entendis alors des bruits de talons s'approcher de moi. Je relevais les yeux vers une magnifique blonde qui semblait paniqué. Elle se baissa, et jeta un coup à mon visage. "Vous allez bien ?" Dit-elle en sortant de sa poche un mouchoir. Elle me le posa sur les endroits où je saignais, et regarda de plus près mon nez. Je n'osais pas lui répondre. "Il est cassé. Je suis médecin, on est à côté de l'hôpital je peux vous y accompagner pour vous soigner." Elle avait une assurance et une confiance qui me scotchèrent sur place. Nos regards se croisèrent, et pendant un instant aucun de nous ne dit un mot. "Ce serait gentil de votre part, merci." Me contentais-je de répondre, en me releva. Je sentis alors mes côtes me faire souffrir et grimaça. La belle blonde m'aida à marcher jusqu'à sa voiture. Je savais qu'elle avait tout vue de ce qui s'était passé, ce que je ne savais pas, c'est que cette rencontre allait surement changer le cours de ma vie.